Categorie(s) : Fauteuils
mots clefs : années 20 | bauhaus | De Stijl | modernisme
Conception : 1922
« On y est mal assis » disait George Grosz à propos de ce fauteuil. Ajoutant qu’il préferait encore s’assoir sur des sièges produits par des menuisiers anonymes bien plus confortables et sans prétentions qui se réclamanent d’un certain « romantisme technique ».
La réponse de Marcel Breuer, à propos de ces reproches qui n’étaient pas dénués de toute mauvaise foi, est intéressante pour comprendre sa démarche à cette époque :
« Le point de départ du fauteuil fut le problèmatique de la position assise devant allier confort et simplicité de construction. Il fut ensuite possible d’exiger ce qui suit :
a. siège et dossier élastiques, mais pas de capitonnage, qui est lourd, cher est un véritable nid à poussière.
b. position inclinée du siège, parce que la cuisse est ainsi soutenue sur toute sa longueur sans être pressée comme dans un siège horizontal.
c.position inclinée du buste.
d. libération de la colonne vertébrale parce que toute pression exercée sur la colonne vertebrale est à la fois inconfortable et malsaine.
Ce résultat a été obtenu en introduisant un dossier élastique. Ainsi, seuls les reins et les omoplates sont soutenus élastiquement, et la fragile colonne vertébrale est entièrement libre. Tout le reste est la résultante économique de ses exigences. Le principe statique consistant à placer les grandes dimensions du bois contre la direction de traction du tissu et contre la direction de pression du corps assis … »
in Marcel Breuer, die Möbellabteilung des staatlichen bauhauses zu Weimar -1925.
Laslo Moholy-Nagy ajoute :
« cette réflexion a déterminé l’ossature du siège sans abandonner la construction en bois rectangulaire qui est essentielle pour la stabilité et la réduction du prix de construction en cas de fabrication en usine… par rapport au fauteuil club anglais, ce siège est un produit beucoup moins coûteux et plus léger. »
Différentes versions de ce fauteuil ont vu le jour entre 1922 et 1925.
photographie : MOMA, Christies.













Quelques articles de / Marcel Breuer






Consulter le mobilier /





