Siège Barcelona | Mobilier & Intérieurs

Categorie(s) : Chaises | Mobilier intérieur

mots clefs : années 20 | bauhaus | classique

Conception : 1929

Le siège Barcelona (nom de code MR 90) a été conçu et produit pour l’exposition universelle de 1929 à Barcelone. Mies van der Rohe était en charge de la construction du pavillon allemand qui reste comme une référence incontournable de l’histoire de l’architecture contemporaine tant elle marque une nouvelle ère dans la création.

Il était donc question pour Mies de créer un mobilier pour ce pavillon. Et commentant plus tard ce défi, il affirmait : “La chaise est un objet très complexe. Quiconque a essayé d’en dessiner une le sait. Les possibilités et les problèmes qui se posent sont un puits sans fond – la chaise doit être légère mais solide, confortable. Il est presque plus facile de construire un gratte ciel qu’une chaise” – Mies 1930

Ce siège universellement connu et reconnu subit quelques transformations avec le temps, tant pour répondre à un but de commercialisation, que de résoudre son ambiguïté intrinsèque : c’est un mobilier conçu pour accueillir le roi et la reine d’Espagne. Ceci ne rentre pas réellement dans la conception du Bauhaus où il est question de concevoir des meubles reproductibles pour les masses.

Il est clair que, de part sa complexité, les matériaux utilisés, le siège Barcelona est difficilement reproductible. C’est la raison pour laquelle Mies n’a jamais trop insisté dans ce sens. Mais la persévérance certaine de Hans Knoll a fait que Mies a redessiné une nouvelle version en 1948/1950 plus accessible et tenant compte des dernières possibilités techniques liées au traitement des métaux. Cette seconde version utilise l’acier inoxydable pour le piétement.

Parfois on voit une version 3 du siège Barcelona qui semble être une interprétation des travaux de Mies.

Ce siège fait donc partie du patrimoine intemporel, universellement reconnu. Pourtant, il est difficilement défendable avec les primats de la conception de Mies. Car ce n’est ni une chaise de table, ni un fauteuil. C’est plutôt un trône qu’il est plus facile de regarder comme une oeuvre d’Art que comme un mobilier. D’où peut-être la fascination intemporelle qu’il exerce.