Le Manifeste
Salons du bâtiment – la cité de l’espace [ Raumstadt ] – architecture fonctionnelle – 1925.
La nouvelle forme de la ville née de la nécessité :
- pays – ville , parce que la séparation des pays et de la ville a été abolie.
- le temps – ville , parce que le temps est la dimension de son organisation spatiale.
- l’espace – ville , car il oscille librement dans l’espace , et il est décentralisé en plusieurs parties selon le terrain.
- la ville automatique , parce que la routine quotidienne de la vie est mécanisée.
- Que sont nos maisons de cercueils de pierre dans le ciel ? Un étage élevé, deux étages – trois cents étages élevés . Rectangles de maçonnerie et décagones ? Cercueils retranchés de pierre ou de bois , ou d’argile ou le béton – avec des trous d’aération .
Les cimetières ont plus de sens pour les tombes que nos villes qui sont des poumons de la vie . L’herbe pousse autour de chaque tombe, et forùe une petite pelouse. Chaque tombe, un îlot de verdure. Chaque homme son propre maître ; chacune avec ses propres règles … prenez note!
Et nos villes ? Les murs, les murs, les murs .
Ne faisons pas plus de murs , plus d’enfermement des corps et des âmes dans les casernes , toutes ces casernes avec ou sans décoration . Ce que nous voulons, c’est :
La transformation de l’espace mondial dans les villes
Pour nous libérer de la terre , de l’abandon de l’axe statique
Pas de murs, pas de fondations
Un système de tension dans un espace ouvert
La fourniture de nouvelles possibilités de vie ; et, donc des besoins qui vont transformer la société .
(…)
Ville de Friedrich Kiesler dans l’espace (1925 )